Je vais vous parler de ma vie et celle que ma mère m'a raconté quand j'étais petite.
Il y a longtemps, vivait un couple très amoureux et sans problème, de cette union naquit une petite fille à laquelle on donna le joli prénom de Crystal, c'est comme ça qu'a commencé l'histoire de ma vie. Je suis Crystal, j'était une petite fille dans le plus beau des mondes, une vie parfaite. Mon père, de ce que je me souviens, était un militaire, un grand militaire, un héros. Il combattu pour nous ! Il était bien plus que ça pour moi, c'était mon papa, mon héro. Je voudrais tant revenir à cette vie-là mais rien ne peut changer ce qui s'est passé cette nuit-là.

Ma mère, elle, était serveuse dans un restaurant. Elle était blonde avec des yeux bleus, une belle femme, elle adorait la vie. Toujours souriante et pleine de vie. Rien ne lui faisait peur, elle était courageuse. Elle travaillait la nuit, et le jour, elle était ma petite maman d'amour. Mais un jour, tout bascula, mon père avait été blessé et il ne pu retravailler c'est ainsi qu'il perdit son travail. On aurait pu surmonter cela ensemble et vivre heureux, car il y avait encore tant de choses à faire. Pourquoi es-tu devenu un monstre ? Pourquoi tu n'as pas continué à être mon héros ? Je me posais ces questions-là quand j'étais petite, tu sais que ma mère, ma petite maman d'amour, disait que cela passerait un jour et que tout redeviendrait comme avant mais elle avait tort !!

Je me rappelles que tu es tombé dans la boisson, tu buvais jour et nuit, les jours heureux et les tristes, tu buvais un liquide jaune ou transparent, je me rappelle que maman disait que c'était de l'alcool !! je ne savais pas ce que c'était à ce moment-là. Je ne comprends pas pourquoi, un jour, tu as mis une gifle à maman simplement parce qu'elle te disait que ce n'était pas bien, tu devais pas te laisser aller et depuis, à chaque fois que je pleurais ou que maman disait quoique ce soit contre toi, tu frappais, notre vie n'était plus le beau rêve comme quand j'étais toute petite, c'était l'enfer. On vivait dans la peur, la peur que tu ne prennes mal un mot ou un geste.

Peur de pleurer ou de parler pour ne pas que tu nous frappes mais un jour, alors que je n'avais que 9 ans, ou plutôt une nuit, je me rappelais de la lune et des étoiles dans le ciel, j'étais dans ma chambre, une chambre rose, la couleur de la passion, d’après maman, que j'entendais pleurer et crier cette nuit-là, elle me disait que c'était toi qui l'avais peinte cette chambre. Tu y avais mis tout ton temps et tout ton amour pour qu'elle soit finie. J'adorais cette chambre parce que c'était toi qui l'avais fait par passion et amour. Mais aujourd'hui rien que ce souvenir me tue. Je ne me rappelle que des pleures et des cris de ma petite maman, je ne pouvais rien faire, je n'avais que 9 ans après tout, même si aujourd'hui, je me dis que j'aurais du venir dans cette chambre et aider ma mère.

Après cette nuit, je vis le ventre de ma mère grossir. Elle était enceinte d'un petit garçon, qui sera mon petit frère d'amour que j'aimerai tant, Alexander.  Je vis ma mère être heureuse pour la première fois depuis la perte de ton boulot, elle qui devait en plus travailler pour faire rentrer de l'argent pour que l'on puisse manger à notre faim, cette femme qui, le jour, se faisait frapper et maltraiter, et la nuit, elle devait encore travailler pour son patron, tu ne pouvais pas arrêter de boire ? Et l'aider, comme un homme devrait le faire ? Non, tu étais juste un alcoolique, aujourd'hui, je te hais, il n'y a plus de pensées de bonheur quand je pense à toi, mon père, je ne vois que ce monstre, la nuit où j'ai tout perdu.

Mon pire jour était une si belle journée , j'étais à l’école et la fin des cours avait sonné, j'avais eu de belles notes, j'étais une fillette de 12 ans seulement et tu as tout pris avec toi, tu as tout perdu. Tu m'as fait la pire chose qu'un père pouvait faire à sa fille et sa famille. J'étais sûrement pas prête à subir ce cauchemar, à ce que j'allais voir ce jour-là. Et pourtant, je suis toujours debout, tu m'as fait changer, je ne suis plus cette petite fille heureuse et sans peur, je suis perdue, je suis blessée à tout jamais. Je suis cette fille au coin de la ruelle seule face aux morts.

Je rentrais de l'école, je n'avais que 12 ans, j’ouvris la porte et la maison était... sans dessus-dessous, comme-ci des cambrioleurs étaient rentrés pour voler, mais non, je voulais croire que ce n'était pas toi papa, mais je ne peux plus me mentir, c'était toi qui avais fait cela. Je suis tout de suite monté dans la chambre de mon petit frère, il n'avait que 3 ans et tu l'as battu à mort, il y avait du sang partout. J'ai crié et pleuré de toutes mes forces mais rien ne pouvait effacer cette image, j'entendis ma petite maman pleurer « comment as-tu pu faire cela ? Je ne veux plus revivre ça, plus jamais, tu es juste un monstre, j'ai cru que c'était de ma faute que tu es devenu comme ça, mais non, tu es devenu cela tout seul. Tu as tué mon petit frère mais le pire n'était pas encore arrivé si je peux dire. J'en pleure encore aujourd’hui alors que je suis une femmes de 21 ans, tu ne peux pas imaginer cette souffrance que je vies tous les jours.  Ma mère était enfermée dans sa chambre, je mis au courant ma mère que je partais. Je voulais qu'elle me suive et qu'on parte de là, je ne voulais plus vivre avec toi après ce que tu avais fait !! je voulais que tu meurs ! Je voulais fuir avec ma petite maman, si courageuse, si heureuse, tu l'as fait taire et ma petite maman ne savait plus être heureuse, elle était toujours triste depuis que tu l'as giflé, j'aurais dû partir à ce moment-là avec ma mère et tout cela ne serait jamais arrivé mais on t’aimait. On ne pouvait pas, notre cœur ne pouvait pas, tu étais mon père.

Quand je cria à ma mère de partir d'ici, du coin de l’œil  je vis une ombre. En voyant le regard de ma mère, je savais que c'était toi. Cette peur, je la connaissais. Tu es arrivé comme une flèche, ma maman m'a sauvé la vie et se mit devant moi, elle m'a protégé de tes coups si fort, je la voyais pleurer et me serrer fort dans ses bras, elle faisait un bouclier avec son corps pour que je ne reçoives pas un seul coup de toi ! Mais soudain, toi, mon père, se permit de pousser ma mère contre l'armoire qui était à gauche de la chambre et tu m'as alors frappé jusqu'à ce que je tombe au sol, je m’écroula, ou plutôt, je m'évanouis. Quand je me réveilla, je te voyais battre ma mère à la force de tes mains, pour la dernière fois, ma mère qui était si courageuse me regarda et je vis la lumière partir d'elle comme si elle partit pour de bon, je ne pouvais pas supporter cela. Tu pris ton arme de service, celle avec laquelle tu tuais tes ennemis, tu l'as mise sur sa tempe et là je revis cette peur, des larmes et ce mot . Le dernier mot de ma mère « Je t'aime. », cela en était trop pour moi, et elle, je voulais la sauver car elle s'était battue pour nous, toute sa vie. Je sauta sur toi, mon père. Je voulais tant la sauver, tu me rejetas contre ce mur, cette douleur vive. Et je te voyais encore la tirer vers une autre pièce, tu sortis de cette chambre, je te suivis en titubant, j'arriva au dessus de l'escalier dans lequel tu étais, je sauta alors sur toi du haut des escaliers, ce qui te fit lâcher maman et je réussis à te subtiliser ton arme. Je ne savais pas quoi en faire, ni comment cela marchait mais d'un coup, un grand « Boom » ce fit entendre et du sang coula de toi, papa. Je... je ne voulais pas que cela arrive, je t'aimais car tu étais mon père, je ne voulais pas. Je n'étais qu'une fillette de 12 ans. Je reculais à cause du choc et là, je tombais dans les escaliers, je te vis en même temps tomber au sol alors que, moi, je roulais dans les escaliers, la douleur de mon cœur et de mon corps étaient trop pour moi. Je me suis alors retrouvée en bas dans le noir car, encore une fois, je m'étais évanouis au pied de ces grandes marches couleur argenté.  

Je ne me souviens plus de rien après ça, des bruits de gens qui criaient et un bruit d'ambulance, je crois que c'était une ambulance. Enfin, je me souviens de ces gens en blanc, des médecins et toutes ces machines. J'ouvris les yeux dans ce véhicule qui me ramena dans un hôpital. Quand je fus dans cette grande chambre blanche, on me dit que j'étais la seule en vie. Les blessures de ma mère furent si importantes qu'elle en est morte durant l’opération, mon père, lui, est mort à cause d'une balle, la balle que j'ai tiré, elle toucha une artère dans le cou et il en est directement mort. On me posa pleins de questions. Mais moi ? Qui pense à moi ? Qui aurait pu croire à cela, j'ai tué mon père, j'ai vu le corps de mon frère décédé et ma mère mourir devant moi !! Pensez à cette fille qui n'avait que 12 ans.

Je m'en suis sortie avec une fameuse commotion cérébrale, des côtes cassées et les jambes brisées, je m'étais brisé les jambes en tombant dans les escaliers.  Cette douleur, je ne pouvais pas imaginer ça, mon dos était ouvert à cause de l’armoire où il y avait un miroir, des morceaux de verre m'avaient ouvert le dos.  J'aurais à tout jamais des cicatrices sur mon dos, des souvenirs de cette nuit gravée sur ma peau. Tu comprends ce que je dois vivre ? Papa, à cause de toi, j'ai dû tuer mon héros, mon père. J'ai pour toujours les mots de ma chère mère dans la tête, ce dernier « je t'aime »  et tout ce qui me reste de mon petit frère est un nounours en forme de chat noir aux yeux vert. Mon combat n'est pas fini depuis ce jour, je devais me déplacer en chaise roulante. Je devais réapprendre à marcher, enfin, si cela étais possible car personne ne croyait que je pourrais remarcher un jour. Mais tout le monde n'est pas comme toi, papa. Un kinésithérapeute, celui qui s'occupait de m'aider à garder l'espoir de remarcher un jour, fut touché par mon histoire et décida de s'occuper de moi, comme sa propre fille. Cette vie était finie, ce cauchemar. Vivre dans cet hôpital, je n'en pouvais tout simplement plus.

Cela mis du temps pour que je puisse enfin remarcher et revivre, cela a pris deux longues années de ma vie. La rééducation était dure mais je me suis battu, je suis Crystal et j'étais complètement remise sur pieds, mais je garda quelques séquelles. Des douleurs, je dois toujours avoir sur moi des anti-douleur pour calmer ces moments de crise. J'étais comme ma mère, une guerrière. Mais, à cause de ce cauchemar, je n'étais pas facile, je pétais un plomb pour un rien, jeter tout au sol, frapper contre des murs ? J'avais peur de moi-même, peur de frapper sur quelqu'un. Je ne voulais pas faire de mal, mais encore une fois, ce kinésithérapeute, ou plutôt, mon père adoptif, m'a appris à canaliser ma colère en pratiquant les arts martiaux, mais pas que cela, ce fut ma victoire, il m'a appris le catch, un merveilleux sport où je me retrouvais et trouvais une passion. Quand je faisais du catch, je n'étais plus cette petite fille blessée mais j'étais enfin moi. J'étais heureuse.

C'est à l'âge de 17 ans que je suis devenue une catcheuse professionnelle, sous le nom de scène : Black Canary, en mémoire à ma mère qui avait reçu un collier avec la tête d'un canari en cadeau de mariage par sa mère, ma grand-mère. Je ne t'oublierai jamais maman, tu fais partie de moi quand je monte sur ce ring. Je te vois me sourire et je te revois heureuse. Je sais que c'est faux mais cela me fait du bien. Je ne pourrai jamais oublier tout ce que tu as fait. Je serai aussi forte que toi, ma petite maman.

J’aidais mon nouveau père à aider d'autres personnes qui avait eu les mêmes blessures que moi, on avait vécu plus ou moins la même vie. Faut dire que je l’appelais pas papa car c'était trop dur pour moi. Je l'appelais Nicky , c'était mon père adoptif. Je vis une autre fille, Skyler, une deuxième fille adopté comme moi, je l'ai connu peu de temps après avoir été adoptée par Nicolas. Elle partageait ma passion et, avec tout ceux qui le voulaient, je leurs apprenais le catch et à canaliser leur colère comme moi. Qui de mieux placé pour expliquer comment faire, qu'une fille qui à vécu la même chose ?  J'ai appris à des femmes et des hommes à se défendre. J'avais alors eu l'idée, avec l'aide de ma sœur et de mon père, de créer une école de catch. J'ai fini par trouver ce que je cherchais, un vieux bâtiment oublié de tous. C'était parfait, parfaitement ce que j'attendais.

J'effectuais les travaux intérieurs nécessaires pour l'ouvrir, enfin, avec l'aide des gens les plus proches de moi. Cela me pris 1 an pour terminer tous les travaux . Il fallait trouver un nom et je savais quoi lui donner comme nom. Cette école eu le joli nom d'Alexander-Marie, oui, elle avait le nom de ma mère et celle de mon frère, la famille que j'avais perdu. C'était pas seulement une école de catch mais aussi une maison où les femmes battues ou les hommes venaient pour être sauvés de leurs monstres. Tout ceux qui avaient des problèmes physique ou familiaux pouvaient venir. C'est à l'inauguration de l'école que je montais sur le ring pour faire un ... ''contre'' à ma petite sœur qui avait le nom de scène de "Cat". Le combat allait commencer quand les bruits des morts, les cris, les pleurs et la peur se fit entendre. Les zombies arrivèrent et tuèrent des gens sous nos yeux.

Ces morts ont tout détruit, le combat m'appela, sans oublier Nicolas et Skyler pour m'épauler. Je pris un katana et le lança à Nicolas et puis pris une batte pour la donner à ma sœur et moi, je pris un vieux balai, c'était suffisant. Une fois le grand nettoyage fait, enfin pensant que c'était fini, les morts revinrent plus nombreux et tous ceux qu'ils avaient mordu étaient comme eux, des zombies !!


On pris la route, Je trouva vite un groupe et je resta près d'eux pour les sauver, ma mission ''sauver le plus de monde possible''.